Synthèse

• Author: McNally, Sandra
• Pages: 7-8

7

Synthèse

Bien que la proportion de femmes obtenant un diplôme de l'enseignement

supérieur ait augmenté rapidement au fil du temps et dépasse maintenant celle des

hommes, les femmes sont fortement sous-représentées dans les domaines scientifiques

à forte composante mathématique (généralement appelés STIM ou Science Technologie

Ingénierie et Mathématiques). Des analyses détaillées par sujet suggèrent que la sous-

représentation des femmes est plus forte dans certains de ces domaines que dans

d'autres et qu'il existe des domaines scientifiques où les femmes sont surreprésentées

(comme les sciences de la vie). Il existe une marge d'amélioration considérable pour les

données européennes, par exemple en les désagrégeant davantage par domaine

d'études. En raison de l'importance économique élevée attachée aux domaines

scientifiques à forte composante mathématique, une grande attention a été consacrée

à essayer de comprendre les raisons des disparités entre les sexes. Ce rapport résume

la littérature récente, avec un accent particulier sur les articles en science économique.

Les étudian ts devant remplir des conditions préalables avant d’entrer dan s les

programmes de STIM, l'écart entre les sexes dans l'enseignement supérieur résulte en

partie de facteurs qui étaient évidents avant cette date et qui influencent la «

préparation à l'éducation »3. Cela comprend la réussite scolaire générale, la réussite

dans les matières mathématiques (importantes pour de nombreux programmes de

STIM), l'avantage comparatif dans les matières nécessitant des compétences

mathématiques plutôt que littéraires et les cours dans l'enseignement secondaire

supérieur. De nombreuses études suggèrent un rôle plutôt limité de la « préparation à

l'éducation » dans la période récente (en particulier aux États-Unis), bien que les cours

d'enseignement secondaire supérieur aient joué un rôle majeur dans certains pays

(comme l'Irlande et le Canada).

Certaines études indiquent des variations intéressantes entre les pays en ce qui

concerne les résultats des tests à 15 ans (reflétés dans le PISA) et l'écart entre les sexes

dans les STIM au niveau tertiaire. Par exemple, certains pays scandinaves (comme la

Finlande) sont reconnus pour leurs faibles inégalités homme-femme et les performances

élevées des filles dans les domaines scientifiques lors des tests PISA, et pourtant l'écart

entre les sexes est relativement important (en faveur des hommes) dans les diplômes

universitaires dans les STIM. C'est ce que l'on appelle le « paradoxe de l'égalité des

sexes ». Des études récentes mettent en garde contre une interprétation naïve de tels

modèles. Les hypothèses ont été rejetées après la mise en commun des données des

pays au fil du temps, permettant de contrôler les caractéristiques institutionnelles /

culturelles qui restent globalement constantes.

La « préparation à l'éducation » est elle-même le résultat de nombreux autres

facteurs individuels et sociétaux. Certains de ces facteurs influent également le degré

de préparation aux domaines STIM de certains élèves à la fin du cycle supérieur de

l'enseignement secondaire. Ces facteurs incluent la confiance en ses propres capacités

et l’efficacité personnelle dans des domaines particuliers. Même les femmes très

performantes sont souvent freinées par ces facteurs selon la littérature scientifique sur

ce domaine. La mesure dans laquelle les environnements éducatifs sont adaptés aux

femmes et la présence marquée de stéréotypes de genre sont également des facteurs

importants. Il s'agit notamment de savoir si les domaines sont perçus comme menant

à un travail « orienté vers les personnes » ou « orienté vers les choses », car il existe

3 Education preparedness en anglais.