Ordonnances nº T-580/20 of Tribunal General de la Unión Europea, January 20, 2021
Resolution Date | January 20, 2021 |
Issuing Organization | Tribunal General de la Unión Europea |
Decision Number | T-580/20 |
Recours en indemnité - Aides d’État - Plainte - Défaut d’ouverture de la procédure formelle d’examen - Violation suffisamment caractérisée d’une règle de droit conférant des droits aux particuliers - Recours manifestement dépourvu de tout fondement en droit
Dans l’affaire T-580/20,
KC, représentée par M
partie requérante,
contre
Commission européenne, représentée par M. B. Stromsky et M
partie défenderesse,
ayant pour objet une demande fondée sur l’article 268 TFUE et tendant à obtenir réparation du préjudice que la requérante aurait prétendument subi en raison du défaut d’ouverture, en temps utile, par la Commission de la procédure formelle d’examen à la suite de la plainte de la requérante en matière d’aides d’État (SA.46963),
LE TRIBUNAL (neuvième chambre),
composé de M
greffier : M. E. Coulon,
rend la présente
Ordonnance
Antécédents du litige
1 Le 10 octobre 2016, la requérante, KC, a adressé à la Commission européenne une plainte, enregistrée sous le numéro SA.46963, concernant des prétendues aides d’État non notifiées, octroyées par la République française, par une convention du 9 mai 2012, sous forme de mesures fiscales et d’autres aides bénéficiant à un fond d’investissement géré par une société de droit privé (ci-après la « plainte SA.46963 »).
2 Le 7 septembre 2017 et le 29 juin 2018, les services de la Commission ont envoyé à la requérante des lettres d’évaluation préliminaire, lui indiquant, en substance, qu’ils « [étaient] parvenus aux constatations préliminaires que les mesures [en cause] ne [contenaient] aucune aide incompatible ».
3 Par lettre du 3 avril 2019, la Commission a notamment proposé à la requérante de « fermer [la plainte] SA.46963 ».
4 Par lettre du 4 avril 2019, la requérante a répondu qu’il lui semblait plus approprié d’envisager une suspension d’instruction de la plainte SA.46963, dans l’attente d’une décision de la Cour dans le cadre d’une procédure de renvoi préjudiciel.
5 Par lettre du 29 avril 2020, la requérante a demandé à la Commission de reconsidérer, avant le 30 mai 2020, son évaluation préliminaire et de prendre une décision sur la plainte SA.46963 qui soit conforme notamment à la jurisprudence issue de l’arrêt du 5 mars 2019, Eesti Pagar (C-349/17, EU:C:2019:172).
6 Par lettres du 8 mai, 5 juin, 7 juillet et 7 septembre 2020, la requérante a demandé à la Commission de l’indemniser pour des préjudices qu’elle aurait subi en raison du défaut, par la Commission, d’ouverture de la procédure formelle d’examen à la suite de la plainte SA.46963 ou de l’absence d’une décision de récupération des aides qui faisaient l’objet de cette plainte.
Procédure et conclusions des parties
7 Par requête déposée au greffe du Tribunal le 7 octobre 2020, la requérante a introduit le présent recours.
8 Le même jour, la requérante a demandé le bénéfice de l’anonymat, qui lui a été accordé par décision du Tribunal du 26 novembre 2020.
9 La Commission a déposé le mémoire en défense au greffe du Tribunal le 23 décembre 2020.
10 La requérante conclut à ce qu’il plaise au Tribunal :
- condamner l’Union européenne, représentée par la Commission, à lui verser la somme de 330 000 euros par jour à compter du 1
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